Conférence de Philippe Marcelé, Agrégé d’Arts Plastiques, dessinateur et auteur de bandes dessinées

Ce célèbre tableau de Poussin, inspiré d’un épisode de la Bible, montre Moïse frapper le rocher et en faire jaillir une source qui se développe en un ruisseau assez profond, malgré la sécheresse du sol, pour permettre à ses compagnons de boire. Ces événements se succèdent en « un seul instant » puisqu’on voit, simultanément, Moïse frapper le rocher et les hébreux puiser dans le ruisseau pour se désaltérer. Comment est-ce possible?

À partir de la Renaissance s’est imposé, dans toute l’Europe, le Tableau qui est une image unique fermée. Mais il y a eu tableau et tableau. Le « Tableau d’Histoire » fut considéré comme un genre supérieur, parce que traitant de sujets nobles. Il était opposé au « Tableau de Genre » qui abordait des sujets ordinaires, voire vulgaires. Mais tous deux racontaient des histoires dans une image unique, autrement dit ils traitaient, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, plusieurs instants en un seul instant. Mais le faisaient-ils de la même manière ? La façon de raconter était-elle la même suivant qu’on était un peintre d’Histoire ou un peintre de Genre ?

Telles sont les questions que nous essaierons d’aborder ce soir.

Conférence de Philippe Marcelé, Agrégé d’Arts Plastiques, dessinateur et auteur de bandes dessinées

En 2009, le centre Beaubourg, présentait une exposition intitulée « Vides ». Des artistes, dits « conceptuels », signèrent, comme une œuvre, une salle du centre laissée intégralement vide. Le Vide, ou le Rien, présenté, comme œuvre en soi, n’était pas une nouveauté. En 1958, dans la galerie d’Iris Clert à Paris, Yves Klein avait inauguré la problématique par son exposition du « Vide ». Dans tous les cas, exposer le Vide c’était montrer le non montrable, plus exactement « l’immontrable », parce que celui-ci, pure spiritualité, est au-delà des sens, tout comme Dieu. À l’origine, toutes les religions monothéistes ont condamné les images puisque le divin, pure spiritualité, était inaccessible aux sens et ne pouvait être figuré. Cependant, pour mieux faire connaitre son dogme, la religion catholique défendit les images et, contre l’iconoclasme byzantin, elle précisa sa doctrine dans le second concile de Nicée en 787. Mais cela n’alla pas sans problèmes et d’autres iconoclasmes eurent lieu notamment avec le calvinisme. À partir du XX° siècle, ne peut-on voir dans l’abstraction et le refus de la figuration, une résurgence de l’iconoclasme ? N’est-ce pas une nouvelle façon de rejeter l’image ? Quoi qu’il en soit, d’abstraction en abstraction, on en est bien arrivé au Vide ou au Rien. Aujourd’hui, le philosophe italien, mondialement connu, Giorgio Agamben, affirme que l’art n’a plus besoin d’œuvres concrètes. Il doit être pensé comme une religion en lui-même et se ramener à une « liturgie ». Est-ce bien là l’avenir de l’art?

Telles seront les questions que nous essaierons de débrouiller, sans chercher à leur apporter une réponse dogmatique.

Lecture de Patrick Grégoire

En 2001, l’office du tourisme de Cluny a passé commande à Patrick Grégoire d’un texte sur l’histoire de l’abbaye. Il a donc écrit un premier texte, « L’apiculture de la foi » qui narre cette épopée depuis sa création en 909 jusqu’à 1049. Cette année, il a écrit un deuxième texte, « Quand les papes tonnent, l’abbé moissonne », qui traite de la période 1049-1100. Le texte se veut aussi drôle que fidèle à l’histoire, aussi absurde que pédagogique. Le spectacle, qui mêle professionnels et amateurs, est une itinérance théâtrale « épico-burlesque » dans les lieux historiques de la ville. Patrick Grégoire propose à la nouvelle galerie une lecture du texte de l’an passé, dans l’espoir qu’il vous incitera à aller voir celui de cette année, qui sera joué les 3, 4, 9, 10, 16, 17 septembre à Cluny

Durée : 1h30

Une proposition de la Compagnie Caracol avec Anne-Laure Quaglietti : clarinette, Francine Vidal : récits, Nicolas Diaz : décors.

Un spectacle qui mêle contes, musique et dessins au sujet de l’eau sans oublier les questions de savoirs techniques et les anecdotes liées à l’eau de Jambles. Un accueil ludique et personnifié, suivi d’un chemin de cannes à pêche emmène le public au point d’eau où se déroule le spectacle. Ce rendez-vous s’adresse à tous et à toutes. Il vous dévoilera tous les secrets de l’eau.

Ce spectacle se joue également le samedi 20 aout à 19h aire de loisirs de Culles les Roches – infos/réservations : 06 14 26 86 56 et à Cluny le mardi 30 à 19h et le mercredi 31 aout 11h et 19h fontaine de la Place Notre-Dame infos/réservations : 03 85 59 86 91

Durée : 1h15 – Public : à partir de 16 ans et un jour

Anne Prost Cossio et les conteuses du fil d’Ariane

Où sont nés les contes ? Que veulent ils dire ? Comment les raconter …? C’est à toutes ces questions que les expertes conteuses du fil d’Ariane invitées par la conférencière Anne Prost Cossio vont répondre …
Un moment parfois drôle, parfois émouvant … mais qui pousse surtout à la réflexion !!

Cela se passe sur l’herbe sous les arbres. Venez avec votre pliant, votre coussin ou votre couverture. En cas de pluie repli dans la Nouvelle Galerie, jauge réduite.

Frédérique Bruyas : lectrice

Patricia Dallio : compositrice et interprète

Texte «  Description de l’omme » de Jacques Rebotier

Frédérique Bruyas conçoit la lecture à voix haute comme un art des paroles écrites dont l’objet est la littérature dans sa variété et sa vitalité. Son goût affirmé pour les liens que tissent les livres et pour la voix qui les met en musique est à l’origine de son engagement artistique. Ses collaborations avec des musiciens est une évidence de complémentarité avec certains des textes qu’elle affectionne. La rencontre avec l’univers sonore de Patricia Dallio lui a tout naturellement donné envie de travailler sur l’un des textes de Jacques Rebotier : Description de l’omme « Une encyclopédie médiévale écrite au vingt-deuxième siècle par un papillon, ou une grenouille. Anatomie, sang, parole… tout y passe et en revue. Tout est tenu dans le désordre lacunaire du monde. Tout s’explique : il y a des boules, il y a des trous. » 

Léonore Grollemund : violoncelle et voix

Amaryllis Billet: violon et voix

Partir de la chanson, s’éloigner des chemins qui sont sous nos pieds pourtant. Le violon, le violoncelle et les voix se répondent et improvisent un jeu sonore au déferlement libre ; contrepoints imprévus, chants lointains ou éclats électriques. Écrire des chansons, dont la forme serait ailleurs, et s’apprivoiser en rencontres sonores insolites.

« Les Cent nouvelles nouvelles » constituent le premier recueil de nouvelles datant du Moyen Age inaugurant un nouveau genre de la littérature française, la nouvelle. Emmanuelle Lieby qui a déjà conté des nouvelles des Cent Nouvelles nouvelles en 2019 à la Nouvelle Galerie, nous propose d’autres nouvelles. Un répertoire grivois, drôle et coquin. Spectacle pour adultes.

teaser

ciné-concert

Ce film est le premier réalisé par Buster Keaton lui-même en1923. Le scénario est prétexte à une avalanche de gags et de détournements. La mise en musique du film est collective. On y retrouve différentes influences, du jazz classique à la musique contemporaine, de la musique de péplum aux improvisations les plus débridées.

Jean-Pierre Chabridon : trompette
Stéphane Maitrot : saxophone ténor
David Georges : guitare
Pierre Philibert : tuba

Parodie du film Intolérance de D.W. Griffiths sorti quelques années plus tôt, il met en scène les déboires amoureux d’un jeune homme qui doit conquérir sa belle face à un rival qui semble avoir tout pour lui… et cette histoire éternelle se déroule à trois époques différentes : la Préhistoire, la Rome antique et l’époque contemporaine.

Film documentaire de Jacco Groen

Documentaire sur le défenseur néerlandais des droits de l’Homme et de la nature Willem Geertman, assassiné lors de sa lutte aux Philippines. Dans ce film Jacco Groen explique les circonstances du meurtre et les intérêts contradictoires qui opposent les défenseurs des droits de l’Homme et de la nature et le pouvoir. 72 minutes, 2017, sous-titré.